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Blog Blanc Sur Ecran Noir
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20 juin 2006

Arôme de tout et n'importe quoi...

Suis-je en colère, agacée, énervée ?

J’ai du mal à ne pas tourner en rond ce soir.

Parce que je suis insatisfaite du décodage que l’on a de moi.

Je n’y peux rien évidemment. Chacun me voit à midi ou pas du tout à sa porte. Et c’est ainsi facile de se cacher derrière les remparts de son «travail» pour dire qu’il n’y a rien à gagner et tout à perdre.

Je n’ai pas envie de vivre seule. Ce n’est pas mon choix, ni ma vocation et encore moins mon sacerdoce. J’ai été conçue à deux et non pas dans l’immaculée conception. Ma mère ne s’est pas regardée le nombril pour savoir quelle couleur d’yeux j’allais avoir. Ils étaient deux sur l’oreiller à caresser leur ventre en attendant le fruit de leurs étreintes.

Pourquoi faudrait-il que je fasse autrement ?

Parce qu’à notre époque, c’est bien d’être une femme libérée, seule, autonome, qui apprécie ses soirées en solitaire puisqu’elle l’a choisi, elle assume donc et reste plantée là devant son écran de télé ou d’ordi, pour attendre l’autre temps accordé de se faire ballottée dans tous les sens, parce que son corps n’est pas une ombre et encore moins vit dans le virtuel ?

Bien sur qu’ailleurs, pendant et avant, la vie recèle une multitude d’illustrations qu’un couple peut devenir moribond, menteur, destructeur. Sauf qu’avant, on a pris le bon, le bonheur de se sentir invincible, de permettre à notre ego d’être surpuissant, sans angoisse et sans peur du lendemain.

Je suis en colère à cet instant. Parce que je hais le mensonge. Je déteste ce manque de lucidité si simple que chacun pourrait avoir.

Que m’importe finalement que machin lise mes mots, ou que truc s’en serve contre moi. Je suis, je vais, ne me touchent que ceux que j’aime, parce que je m’y autorise.

Alors je vais continuer encore dans ce no man’s land invertébré.

Je vais être encore ce yoyo entre mes envies, mes désirs, mes besoins, ma raison, ma folie.

Mon cœur aura ses bouffées d’espoir en regardant les histoires d’amour sur le grand écran, résumées en une heure trente, puisque chacun sait que la vie n’est qu’instantanée !

Je vais continuer à regarder dans mon grand miroir la couleur de mes yeux, le déhanchement de ma taille fine, l’élan de mes jambes de gazelle, observant mes seules grandes mains parcourir ce corps si désirable trop innocente de ne me vouloir qu’à un seul.

Je n’ai pas envie d’un autre et j’en deviens alors condamnable. Il faudrait qu’à la hauteur de ma personnalité explosive, je brandisse une liberté farouche et libertine, à séduire, goûter, remplir mon vase personnel et avoir l’étiquette de la femme forte qui est indépendante et n’a besoin de personne en Arlait David Sonne… ????

Ca m’agace tout ça. Je voudrais qu’un homme ait le cran de me le dire, cette banalité à toute épreuve, qu’il a peur avec moi. On a tous peur à tout instant et rester blotti derrière, ça ne donne aucun élan.

Je continue toujours à les regarder tous ces hommes qui passent devant moi. Sont-ils seuls, ou accompagnés, infidèles, talentueux, irresponsables, nostalgiques, désespérés, illusionnés ? J’aime leur première apparence, les cheveux en batailles, la peau soignée et luisante ou envahie de poils tressaillants, le bas des reins musclés ou la bedaine douce et généreuse, les jambes puissantes ou cachées derrière le tissu. Mais la seconde d’après, je me dis qu’ils ne sont qu'apparence. Qu’ils jouent un jeu. Celui de faire comme tout le monde et de ne pas se "dire" à eux-mêmes.

 

Bon, rien ne me calme et encore moins d’écrire ici.

C’est sans doute le parfum que j’ai sur mon chandail. Depuis tout à l’heure, je ne peux m’en défaire. Il est mélangé au mien, à moi, et me rappelle à chaque seconde, qu’il n’est qu’odeur d’amour.

Mais finalement, pour un parfumeur, l’odeur de l’amour, c’est l’essence de tout, non ?

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Commentaires
A
Physiologique, ou hormonal, tout au plus ;-)...
G
Oups! Crise de nostalgie?
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