Blessures d'égo...
Je me suis réveillée très tôt ce matin.
Car depuis quelques jours, j'ai beaucoup dormi. J'ai commencé à me ressourcer enfin, à panser ces fameuses blessures d'égo.
Tout cela m'avait envahi depuis plusieurs semaines, à m'étouffer dans mes propres flots d'incompréhension, me rendant alors tellement vulnérable à autrui, ne laissant aucune défense à la réalité qui vous cingle ou vous adoucit, suivant que vous soyez fort ou détruit.
Et puis j'ai bien voulu voir que j'étais libre.
Est-ce cela qui m'a donné ce si grand vertige ? Vraisemblablement.
Non pas le fait d'être réellement libre, mais plutôt d'être dans un nouveau chemin.
L'inconnu fait peur, surtout quand il est immense et sans repère.
J'ai fait un travail certain. Je n'ai pas renoncé, je me suis usée, appauvrie, dénudée voire décharnée. Quelque chose de l'ordre d'une grande mise à propre, comme lorsque l'on reprend une toile très ancienne et que l'on fait renaître ses véritables couleurs.
Alors mon égo, cet oiseau si fragile, si palpitant, si extravagant, je l'ai déniché, je l'ai regardé, je me suis apitoyé sur lui... Pauvre de lui d'avoir été si maltraité par sa propre maîtresse.
Il est pourtant intact. Au tout au moins, tel quel. A nourrir, à faire évoluer, à protéger et à faire s'épanouir.
Quel est donc celui ou celle qui saurait me le dérober ?
D'aucun.
Et c'est ma première réponse à mes jours qui se continuent.