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Blog Blanc Sur Ecran Noir
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16 mai 2006

Tendresse

J'ai passé du temps à écouter de la musique.
Très wagnérienne dans mes harmoniques, ce soir.
Trop de temps à réfléchir sur moi-même donc...

Je vais aller me coucher, dormir, récupérer. Demain, il y a encore plein de soleil.

En tout cas, je n'ai vraiment pas envie de me déshabituer de toi. D'ailleurs comment le pourrais-je maintenant, ou depuis tout le temps ? Ce serait être bien malhonnête avec moi-même que d'aller dans une telle direction.

Mon doux, mon tendre ami, mon amant d'exception, mon compagnon de moments tout particuliers, mon amour de tout mon présent, ma réalité trouvée, ma chance d'aimer sans détour.
Ce serait malsain d'arriver à me déshabituer de toi...
Question de recettes, et de celles-là, je n'en connais rien et surtout pas. Et puis zut à la fin ! Si c'est mon plaisir, toute cette force pour toi, tu ne vas tout de même pas m'en priver ?

Puisque tu me respectes et que tu me veux heureuse, donne moi une seule bonne raison pour que j'arrête là, comme ça ? Et que je continue à être heureuse sans toi...

Alors j'ai envie d'être tyrannique à mon tour... Je veux que tu arrêtes de m’opposer, dans mes soliloques que je tends vers toi, toutes tes barrières qui ne sont pas pour moi.

Je veux respirer vers toi, m'épanouir avec toi, grandir par toi.

Je te veux envahissant, sans limite, chaud et doux, sans arrêt.

Comme lorsque je sens ton corps qui me presse, m'enveloppe, me contient et ne me laisse aucun autre choix que de te recevoir dans le plaisir que tu veux ressentir. C'est cela que j'aime.

En toute conscience, en pure folie.

Pensées en vrac : je connais trop de choses côté médical... Et je ne voudrais pas que mes petits cailloux soient revenus, réinstallés, aient proliférés pour mieux me manger. Je suis jeune et on sait qu'à cet âge tout va vite. Ca m'énerve de penser à tout cela, ça m'épuise. Et s'il y avait des situations que l'on ne peut pas choisir... Qu'il faille de toute façon tout laisser, partir et ne plus être là. Qui s'occuperait de mes louloups ? A qui mon petit bonhomme dirait "tu es une enfant", qui lui parlerait le soir pour qu'il s’endorme, parce qu'il n'aurait plus alors à veiller que sur lui. Qui coifferait les cheveux de ma princesse  quand elle attend d'être avec moi pour les laver ? Qui lui caresserait le visage pour lui apprendre qu'il ne faut pas avoir peur d'être femme ? Que c'est une chance de savoir aimer, envers et contre tout...

Je me sens dans du coton. La petite fille qui est en moi est tellement réveillée, à l'affût de tous les signes, tellement consciente de ses besoins de ses peurs, de ses sourires, de sa vitesse. Et toutes ces petites larmes qui coulent sur mes joues pour faire sortir mon gros chagrin, je préférerais qu'elles atterrissent dans ton cou à l'instant présent, pour me sentir serrée par tes bras accueillants, presque à l'étouffement.

J'ai peur.

Heureusement, tout va bien se passer.
Et puis mardi prochain, tu me feras l'amour...
Mais ça, ça rime avec toujours maintenant.

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