Trou noir

Au fond de la nuit, y’a tellement de démons.

Je pense les affronter. J’imagine les devancer. Mais rien à faire. Ils me dilapident, m’engloutissent, me laissent sans défense.

Demain, oh, reviens Demain ! Tu es si proche… Quelques heures dans le noir, dans le vide, dans l’apesanteur de mon désarroi, dans ma trouille irraisonnable, dans mon angoisse fondée sur du rien. Des paroles, mais qu’ai-je vu ? Aucune image, juste des mots.

J’ai mal à la gorge, l’air me brûle. J’augmente tout. Je sombre dans mes ombres, je ne peux jouir que du jaillissement de ma terreur qui ne s’arrête pas, qui ne renonce pas à m’enchaîner.

Reviens Demain, mais ne me laisse pas seule, montre moi toute la chaleur de ma liberté, comme dans ces jours tendres où j’avais l’insouciance de croire à tout, même à l’impardonnable.

Urgence… Je cherche l’interrupteur. Un peu de lumière. Du possible. Ce n’est pas moi tout ça. Cela ne m’appartient pas. Je n’en veux pas.

Si je me débats, c’est que j’avance toujours…

Alors Demain, je verrai encore le soleil et je mettrai sur mes yeux un peu de douceur pour effacer mes terreurs nocturnes.

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[Tristana]

Réveille-toi de ce mauvais rêve... nous SOMMES demain...