De blog en blog...
Il y a un an pratiquement, je m'effondrais, épuisée, anéantie
dans ma quête impossible de retrouver l'autre... Sur un mot d'une amie au
travail, une remise en question supplémentaire trop acérée, un doute absolu sur
ce que j'étais à ce moment, fragile, seule, si mal aimée, alors que trop
consciente de pouvoir l'être tellement plus.
J'avais passé plusieurs jours dans ma maison, au chaud, sans enfant, sans
mari... Et j'avais alors repris le courage de m'occuper de moi.
J'avais écrit beaucoup sur l'autre blog. Celui qui reste mon dévoilement
certain. Je piquais encore des photos à droite et à gauche. Il y avait eu le
casse du supermarché, les empereurs des pays froids, les falaises tentatrices
d'une fin inéluctable.
Le printemps m'avait amené un vent de liberté immense, qui n'a jamais cessé de
souffler depuis.
Je me souris à moi-même maintenant de pouvoir tant écrire et avancer dans ces
vagues incessantes. Je prends le moyen, je guide mon chemin, je ne regarde pas
derrière, j'avance tête baissée. Et je suis bien.
Je déguste ces jours de merveilleux. Parce que j'ai confiance.
Je ne perdrai pas l'illusion que d'aimer ainsi, c'est la seule vraie façon de
vivre, d'exister.
Je me donne et je résonne pleinement.
Qu'importe que ce soit quelques secondes, des minutes entières ou des années
assourdissantes, du moment que j'aime pour mon éternité...
Dans ma nuit étoilée, au-devant de la lune pleine, je caresse mon corps
que je trouve doux et attrayant, je repasse dans mon esprit les assauts
accrocheurs, les étreintes langoureuses, les regards envahis du plaisir.
Parce que dans tous ces sens, mon désir d'aimer se fond à mon plaisir d'amour.