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Blog Blanc Sur Ecran Noir
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24 janvier 2006

Aujourd'hui, on est mardi

En une journée, je viens de parcourir des milliards de kilomètres. J’ai au fond de moi ma sérénité retrouvée, intacte force majeure de mon élan de vie. Je fais les calculs. Tant d’euros, je les mets de côtés en partie, l’autre elle me sert à payer un petit nid douillet. Je le trouve dans le quartier. Les enfants gardent leur école, leurs camarades, en partie la maison où ils vivent depuis quatre ans. Leur papa devient, redevient, reste… Qu’est-ce qui a changé finalement ? Que ce matin, après la nouvelle engueulade, violente dans les mots, sans retenue pour quiconque, j’ai profondément dit : « STOP ». C’est fini, la guerre est terminée car elle n’a pas raison d’être. Ce n’est qu’après coup que j’ai mesuré l’impact, surtout sur ma Clairounette ; lui imposer, cela !!! Mais quelle bassesse de nous laisser aller ainsi. Quand je suis rentrée de l’école, j’ai tout d’abord commencé par rappeler Eric au téléphone. On a parlé, encore. Mais moi, je voulais que tout cesse. Des mots sur la confiance… Et quand je me suis enfoncée sous la couette de Camille, mon chagrin était tel que je n’en avais plus aucune larme. J’ai détendu mon corps recroquevillé dans mon arrêt et mon refus, dans mon attente de réparation… Quelle idiote, c’est bien moi qui est essaye de mettre ce point final. J’ai voulu cette situation, je n’ai rien lâché depuis six longues années. J’ai laissé l’évidence me submerger et j’ai goûté que ma liberté de bientôt sera un cadeau que je me fais. J’ai pensé à cet avenir bizarroïde, un appart, plus petit que cette maison, mais à moi, rien qu’à moi. Mes enfants, que j’accompagne dans leur progression constante. Et puis j’ai retrouvé le goût de ta peau sur mes lèvres, la douceur d’être, d’exister dans tes bras. D’avancer, dans une simplicité de sentiments, avec leur profondeur, bien plus que l’espoir, juste le bonheur de t’aimer. Car par amour, je prends ma vie et que ma plus grande victoire est bien celle-là : aimer. Ici dans cet espace inconnu, je peux le murmurer. Je-t-aime. Et qu’il est doux et puissant de pouvoir ainsi l’écrire. Mes yeux te le renvoient toujours, car par respect pour ton espace, je ne te dis pas ces lettres. Mais je sais. Tu me prends et tu me réjouis. Ce soir, la nuit s’étoile et le froid de l’hiver est sur le point de s’arrêter.

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