Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog Blanc Sur Ecran Noir
Blog Blanc Sur Ecran Noir
Publicité
Archives
5 février 2008

Comme ça

Des mermaines que je n’ai pas écrit ici…

Mais bon, le temps est étonnant, court et long en même temps. Courloncarré, un peu ? !!!

Mais je suis très occupée.

Mon nouveau job, mes chéris-d’-amour, la vie qui me sourit, qui me chantonne des airs que je connais depuis longtemps et qui me laissent si légère. D’ailleurs, tout à l’heure dans la voiture en rentrant de l’école, pour aller au cours de solfège, Tom a entendu, alors que le volume était au minimum, un morceau : « c’est Cocosuma ! c’est le truc que Papa aime bien ». Et bing ! Je monte le son : mince alors, moi aussi j’aime bien ce morceau. A chaque fois que je l’entends sur ma radio préférée, je la mets à fond… Mon amour propre en prend un coup : comment se peut-il que cet autre étranger aime aussi la même chose que moi. Et dire tout haut mes pensées toutes basses : « moi aussi j’aime beaucoup… Comme quoi, on a passé 15 ans de notre vie ensemble, à faire deux beaux enfants, mais aussi parce qu’on avait des choses en commun. Si, si ! c’est bien vrai tout cela… »

Et puis je me retrouve dans le supermarché du coin, concentrée tellement je suis fatiguée, accrochée à ma liste rapidement griffonnée en partant du fameux-boulot-prenant-mais-que-j’-aime-tout-plein… Je vais doucement, j’étudie les prix, les quantités, les rapports qualités-pépétes. Je me fais plaisir en m’offrant une petite crème de jour exprès pour mes jolies rides naissantes. Je suis à la caisse, j’évalue mon caddy… Bon ça va, pas de risque que la carte bleue soit refusée, pas de quoi remplir un château en Espagne. Je suis absorbée à un point que vous n’imaginez même pas. Je lève la tête car un monsieur interpelle la caissière. Et mon regard le traverse pour se poser sur le grand type derrière lui. C’est le fameux papa-l’autre-étranger que je ne vois plus jamais. Il est dans le décor, il me sourit, je le regarde comme on regarde au travers de la fenêtre pour voir si la pluie s’est arrêtée. Je replonge mon nez dans mes courses que je dispose soigneusement sur le tapis… Je paye : ouf, la carte passe et je regagne ma voiture.

C’est vraiment étrange la vie.

Les êtres les plus proches deviennent invisibles même s’ils sont en face de nous, les êtres les plus invisibles deviennent presque des proches alors qu’à l’instant d’avant on n’y pensait pas…

Ce soir, je vais me poser sur mon canapé avec de la musique dans les oreilles (j’ai téléchargé le fameux morceau !) et je vais imaginer ceux que j’aime et que je garde dans mon cœur. Je vais passer du temps à estomper mes fils de colère et d’agacement, je vais les caresser de mes pensées pour tout pardonner, même l’impardonnable, mon insistance à ne pas comprendre et surtout ne pas vouloir faire comme tout le monde.

Lourde, moi ? Non, je ne pense pas. Plutôt totalement légère et insouciante.

 

P.S. : aujourd’hui, j’ai parlé à la radio de mon travail. J’aime le son de ma voix…

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité