Quatre détails...

En poussant la porte, le parfum était là en suspend.

"Comme ça sent bon chez toi !"

Je ferme les yeux… il était encore là il y a si peu.

Dans le salon, les numéros de téléphone ne sont plus là, ne reste que l’enveloppe vide avec l’adresse de mon escapade. Je sens une grande douceur m’envahir, il prend soin de moi, fait attention à tout et ne m’aurait pas laisser sans protection à me faire emporter et kidnappée. Si cela avait été, il serait venu me chercher.

Je jette un coup d’œil sur le balcon et je vois que l’arrosoir se trouve maintenant devant le jardin de cactus. Les plantes semblent me faire un clin d’œil, souriantes d’avoir senti sa main sur elles…

Les volets du petit miroir bleu sont grand ouverts alors que je les savais fermés avant de partir. C’est comme une grande lumière, une ouverture sur lui.

Je fonce dans la chambre qui est dans la pénombre, j’imagine un instant qu’il est en fait là, tranquillement allongé sur le lit, attendant que mes petits chauffeurs regagnent leurs pénates. Bien sûr, il n’y est pas mais j’attrape le coussin et je fourre mon visage dedans à m’en asphyxier. Il y a déposé son parfum, il en a aspergé la taie et les draps, je me délecte des atomes volatiles qui viennent m’envahir jusqu’au fond de mon ventre, s’il était là, je me fondrais sur lui.

Puis je vais regarder mes yeux dans la glace : je me sens belle, je veux qu’il me voit toujours ainsi car c’est lui qui sculpte mon bonheur, au grès de notre partage.